Population du Brésil
En 1500, à l'arrivée des premiers Européens, plus de 4 millions d'Indiens vivaient au Brésil, plus de 700 tribus auraient disparu depuis, victimes des maladies et des massacres. Environ 180 tribus et 124 langues et dialectes ont survécu. De nos jours, les Indiens de pure race au Brésil ne dépasseraient pas les 200 000.
Les habitants du Brésil sont des descendants d'un mélange de différentes races. Les colonisateurs portugais se sont mélangés aux Indiens indigènes et aux esclaves africains. Le trafic d'esclaves noirsau Brésil date des débuts de la colonisation, il s'intensifiera à partir de 1550, avec l'installation des grandes plantations de canne à sucre.
Ces esclaves arrivent en grands nombres. La plupart du temps, d'origine de Yoruba et de Quimbundu, ce qui correspond aujourd'hui au Nigeria, Bénin, Mozambique, Angola et du Soudan. Ils furent tout d'abord employés dans les plantations de canne à sucre de Bahia et du Pernambuco, puis dans les mines d'or du Minas Gerais et enfin dans les plantations de coton.
L'esclavage a disparu au Brésil le 13 mai 1888. Le Brésil est le dernier pays occidental à mettre un terme à l'esclavage. La colonisation hollandaise et française a également eu lieu dans les régions du nord est. Au 19 ème siècle, les vagues d'immigrés allemands, italiens, polonais et japonais ont ajouté de nouveaux éléments au mélange.
Le Moyen-Orient, quant à lui, a envoyé quelque 700.000 immigrants, originaires pour la plupart de l'actuelle Syrie et du Liban, pendant les 20 premières années de ce siècle. Les Brésiliens sont peut-être un des peuples le plus multiracial au monde.
Le Portugais est la langue nationale, mais le Portugais brésilien a un accent et une intonation très différents de la langue parlée au Portugal ou dans d'autres anciennes colonies portugaises.
Le racisme existe au Brésil, et pourtant, le Brésil abrite une contradiction fascinante. La classe blanche dominante est passée de 63,5 % à 55 %, la population noire du Brésil est tombée de 14,6% en 1940 à 5,9 % en 1980 alors que la population mulâtre a augmenté en flèche, passant de 21,2% à 38,5 %. Ce qui est la preuve indéniable d'un mixage des races, malgré la persistance de conceptions raciales de la société.